L’impact de la 5 G
sur l’atteinte des objectifs de développement
durable (ODD) dans le monde
Cibles : Décideurs, régulateurs africains, consommateurs/trices
Les objectifs de
développement durable (ODD) nous donnent la marche à suivre pour parvenir à un
avenir meilleur et plus durable pour tous. Ils répondent aux défis mondiaux
auxquels nous sommes confrontés, notamment ceux liés à la pauvreté, aux
inégalités, au climat, à la dégradation de l’environnement, à la prospérité, à
la paix et à la justice. Plus spécifiquement, nous pouvons noter que
les investissements dans les secteurs des infrastructures de base comme les
routes, les technologies de l’information et de la communication,
l’assainissement, l’énergie électrique et hydraulique, sont insuffisants dans
de nombreux pays en développement. En effet, 16% de la population mondiale n’a
pas accès aux réseaux haut débit mobiles. D"où la pertinence de
bâtir une infrastructure résiliente, de promouvoir une industrialisation
durable qui profite à tous et encourager l’innovation.
En effet, les exigences des consommateurs détermineront l'évolution des
services large bande mobiles. Il faudra des
solutions innovantes pour faire face à l'augmentation attendue du trafic, qui,
selon les estimations, devrait être 10 à 100 fois plus important entre 2020 et
2030, et à la multiplication du nombre de dispositifs et de services, ainsi
qu'à la demande d'amélioration de l'accessibilité financière et de l'expérience
utilisateur. Le nombre de dispositifs connectés à l'Internet devrait atteindre
50 milliards à compter de 2025.
Ainsi, les technologies mobiles de cinquième génération (5G)
devraient connecter les personnes, les objets, les données, les applications,
les systèmes de transport et les villes dans des environnements de
communication en réseau intelligents. Elles devraient permettre de transporter
plus rapidement un volume considérable de données, de connecter de manière
fiable un très grand nombre de dispositifs et de traiter de très gros volumes
de données en un temps record. Ainsi la 5G favorisera un plus haut
débit, une faible latence, une meilleure utilisation du spectre et des
opportunités en termes d’innovation. Autrement
dit la “ faible latence”, signifie que le temps de réaction entre le moment où
vous appuyez sur un bouton et le moment où l'action se réalise, ne sera que
d’une milliseconde.
En effet d’ici 2025, les réseaux 5G
couvrent un tiers de la population mondiale et son impact sur le secteur du
mobile et ses clients sera énorme. La 5G va impacter positivement plusieurs
secteurs parmi lesquelles, nous pouvons citer les secteurs de l’automobile, les
services financiers, la santé, les transports et les services collectifs. En
outre, la 5G est aussi une opportunité pour le secteur mobile et les
universitaires pour explorer les possibilités de concevoir des applications
innovantes.
Les technologies 5G devraient prendre en
charge des applications telles que les domiciles et bâtiments intelligents, les
villes intelligentes, la vidéo 3D, le travail et les jeux dans le nuage, les
services médicaux à distance, la réalité virtuelle et la réalité augmentée,
ainsi que les communications massives de machine à machine pour les systèmes
d'automatisation industrielle. Les réseaux 3G et 4G ont actuellement des
difficultés à prendre en charge ces services. Aussi avec un débit 10 fois plus rapide que la 4G actuelle, cette cinquième génération permettra l'envoi de vidéos en
ultra haute-définition en quelques secondes et se montrera indispensable afin
de prendre en charge des objets connectés de plus en plus nombreux. La 5G permettra d'accélérer la réalisation des
17 ODD, qu'il s'agisse de l'objectif concernant une énergie propre à un coût
abordable ou de celui relatif à l'éradication de la faim. Cette technologie sera aussi donc moins consommatrice d'énergie.
Les téléphones bénéficieront donc de davantage d’autonomie.
Pour sa part, le Sénégal se prépare à créer les
conditions de l’avènement de la 5G si l’on se base sur les conclusions de la
table ronde sur le thème
suivant : « le chemin vers la 5G : un parcours sans obstacle vers 2020 et
au-delà commence avec du spectre harmonisé »
au Congrès Mondial de la
Téléphonie Mobile / GSMA, le mardi 27 février 2018 à Barcelone. Cette table
ronde était co-animée par le Directeur Général de l’Autorité de
Régulation des Télécommunications et des Postes (ARTP) du Sénégal. Sur la base
d’exemples de services mobiles 5G, le panel en question a permis de définir
quelques orientations essentielles qui sont nécessaires au lancement futur de
cette haute technologie. Pour les différents intervenants, le plus urgent
aujourd’hui est de voir comment trouver et libérer les fréquences 5G dans
chaque pays.
En attendant, tous s’accordent sur le
fait que : « la vitesse, l’étendue et la qualité des services 5G dépendront du
soutien des gouvernements et des organismes de régulation pour la mise à
disposition à temps de la bonne quantité et du bon type de ressources
spectrales dans de bonnes conditions ». Cet accès au spectre sera donc une
composante critique dans la mise sur le marché de technologies 5G.
Mme Bitilokho NDIAYE
Références
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